Les retards de la SNCF viennent d’être inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Pour le ministre de la Culture, Jacques Houille, cette décision reconnaît la dimension patrimoniale des imprévus du rail français.
Attendre son train est aussi un acte culturel, un moment de partage et de lien social. Le retard est reconnu dans le monde entier comme un symbole du voyage à la française. Sous ses différentes formes, légère perturbation ou suppression pure et simple, le retard rythme le quotidien des voyageurs depuis plusieurs décennies et s’est imposé comme une expérience incontournable du transport ferroviaire.
Emblème du patrimoine national, le retard est aussi une expérience partagée par des millions de Français : selon les associations d’usagers, pas moins de 12 millions de voyageurs subissent des perturbations chaque jour, et plusieurs millions d’heures perdues s’accumulent chaque année sur le réseau.
Aussi, l’inscription des retards de la SNCF au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est une reconnaissance du savoir-endurer des usagers et valorise l’ensemble d’une filière (cheminots, aiguilleurs, agents de gare et conducteurs).
Les mesures de sauvegarde envisagées comportent la mise en place d’actions de sensibilisation à l’importance de la patience et du fatalisme face aux imprévus du rail, éléments indissociables du voyage en train.